Moins
de 24 heures après l’évocation, à demi-mot, du ministre des Finances de la possibilité
de réviser à la hausse le prix du carburant sur le marché national, les
réactions commencent à atteindre les salles de rédaction. En effet le
syndicaliste Jacques Anderson Desroches dit voir en cette décision une mesure
impopulaire. Même constat du sénateur Antonio Cheramy qui dénonce la main
cachée du Fonds monétaire international (FMI) dans cette affaire.
« Dans un pays non productif
comme Haïti où l’on vend très mal les services, ces genres de mesure sont
irrationnels et impopulaires », selon Jacques Anderson Desroches qui
intervenait sur les ondes de la radio Solidarité autour de l’éventuelle
augmentation du carburant dans le pays. Le syndicaliste se dit conscient des
déficits budgétaires du pays et de la faiblesse de l’économie nationale. Cependant,
il pense qu’il serait plus sensé de la part des autorités de rationaliser les
dépenses de l’État au lieu d’augmenter les prix du carburant. « Dans ce
contexte de grande précarité où la population ne peut même pas subvenir à ses
besoins primaires, l’État devrait plutôt diminuer ses dépenses au lieu
d’alourdir le fardeau des couches les plus vulnérables », soutient le
syndicaliste.
Se référant à la vague de protestations qui a secoué le Nicaragua, les semaines
écoulées, M. Desroches se questionne sur la capacité de l’administration
Moïse/Lafontant à faire face à la colère que pourrait susciter une hausse
irresponsable des prix du carburant. Il annonce une rencontre avec d’autres
organisations syndicales en vue de dégager une position commune.
De
son côté, le sénateur Antonio Cheramy dit s’opposer à la hausse des prix du
carburant. Le Gouvernement, fait-il savoir, ne droit pas céder aux pressions du
Fonds monétaire international. Ce qui est important, dit-il, dans cette
conjoncture difficile, c’est une « gestion équitable des maigres ressources de
l’État ».
Source: Le National
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